Ericsson logo L'Internet mobile ne cesse de prendre de l'ampleur grâce aux progrès des terminaux, des réseaux mobiles et des forfaits proposés par les opérateurs. Mais cette tendance, déjà forte, n'en est pourtant qu'à ses débuts.

Hans Vestberg, CEO de l'équipementier suédois Ericsson, anticipe ainsi une croissance du nombre d'utilisateurs de l' Internet mobile qui va conduire de 400 millions de personnes à 3,5 milliards en 2015.

S'exprimant lors du Capital Markets Day de Stockholm, il a indiqué que les opérateurs vont devoir s'adapter à cette forte poussée du trafic data en proposant des forfaits et des tarifs adaptés aux besoins des utilisateurs, notamment sur l'accès aux services mobiles à haut débit et sur la consommation data.

Au-delà de l'accroissement nécessaires des capacités réseaux, ce sont aussi des questions d'optimisation de l'utilisation des ressources spectrales et de réduction de la consommation d'énergie qui entrent en ligne de compte chez les opérateurs des marchés établis, alors qu'ils mettent à jour leurs réseaux.


Des marchés à capter au-delà des télécoms
Hans Vestberg anticipe également l'émergence de nouveaux modèles économiques pour les opérateurs et la nécessité de coopérer entre eux s'ils veulent pouvoir répondre à la demande et être capable de répondre aux nouveaux enjeux.

Cette évolution a pris une forme plus concrète fin 2009 quand Ericsson a constaté un trafic data mobile supérieur à celui de la voix sur les réseaux mobiles mondiaux. Avec moins de 5% de la population ayant accès à des débits mobiles de 21 Mbps ou plus, l'équipementier estime que plus de 1,5 million de stations de base devront être modernisées.

D'autre part, Ericsson compte se renforcer du côté des services, comme le consulting, l'intégration système ou les services managés. Au total, l'équipementier voit une opportunité de 350 milliards de dollars, en comptant les possibilités de ses co-entreprises ST-Ericsson et Sony Ericsson.

Et le rayon d'action pourrait dépasser les seuls opérateurs de téléocommunications, en proposant ses services aux diffuseurs de télévision, aux gouvernements et dans des domaines comme la santé ou les transports.