En novembre dernier, l'ESA signait une grande réussite, une étape dans l'histoire de l'exploration spatiale en devenant la première agence à être capable de positionner un module robotisé à la surface d'une comète en déplacement.
Après plus de 10 ans d'attente et une chasse effrénée, la sonde Rosetta a envoyé le module robotisé Philae se poser sur la comète 67P Tchourioumov Guérassimenko. Sauf qu'au lieu de se harponner comme prévu, le robot a rebondi plusieurs fois pour finalement réussir à se stabiliser sur un point non prévu de la comète.
Là, il aura mené une partie de ses analyses avant de se placer en veille en attendant de pouvoir recharger ses batteries à la faveur du rapprochement de la course de la comète avec le soleil.
Mais depuis deux mois, les scientifiques restent incapables de définir précisément à quel endroit le robot se situe. L'ESA dispose désormais d'une cartographie précise de la comète, grâce à la sonde Rosetta qui continue d'orbiter et de photographier sa surface.
Les experts ont passé les dernières semaines à comparer les clichés du site renvoyés par Philae avec ceux de Rosetta, afin de trianguler la position du robot, en vain. Pour l'instant, il est dit que Philae serait situé dans un cratère sombre de la comète, qui le rend non visible, même à Rosetta.
Le problème, c'est qu'il faudra attendre la bonne orientation de la comète pour que Philae redevienne visible, mais aussi pour qu'il puisse espérer recharger ses batteries et poursuivre sa mission. Il est donc important pour l'ESA de définir précisément la position de son robot, sans quoi, le module pourrait rater son rendez-vous avec le soleil, ou au contraire, être animé trop tard.
Désormais, les experts pensent que le contact pourra être rétabli avec Philae entre les mois de mai et juin. À cet instant seulement, l'ESA pourra indiquer si la mission pourra se poursuivre normalement.