Pendant 85 secondes seulement, Philae a pu donner de la voix et correspondre avec les équipes de l'ESA situées à Darmstadt ( Allemagne). Le robot qui s'est posé avec quelques difficultés sur la comète 67 P tchourioumov Guérassimenko le 12 novembre et donc pu accumuler suffisamment d'énergie pour redémarrer.
Depuis son atterrissage, la sonde avait épuisé l'intégralité des réserves de sa batterie principale, se plaçant en veille avant même d'avoir pu analyser les prélèvements effectués sur la comète. Depuis, l'ESA attendait que la comète se rapproche du soleil et permette au robot de se recharger grâce à ses panneaux solaires. Rien n'était joué d'avance, puisque l'on ne savait pas à quel endroit Philae s'était finalement posé puisque le robot a rebondi plusieurs fois avant de se stabiliser.
Il semblerait donc que Philae ne soit pas dans une zone d'ombre perpétuelle. Si le contact n'a duré que quelques secondes, c'est que Philae communique avant tout avec Rosetta, la sonde en orbite autour de la comète, qui sert de relai vers la Terre. En orbite à 200 km d'altitude, Rosetta n'entre dans l'axe de Philae que pendant quelques minutes, l'ESA devrait donc corriger la trajectoire de Rosetta pour permettre une communication plus durable avec le robot.
La communication s'est centrée sur l'envoi d'un checkup de Philae, qui démontre une pleine fonctionnalité. Aucun de ses panneaux solaires n'a été recouvert par de la poussière, le module a bien supporté les grands écarts de température, et ses batteries se chargent désormais normalement.
Philae dispose de 8000 paquets de données stockées dans sa mémoire, qui devront être récupérées par les scientifiques avant de se lancer dans d'autres analyses. Progressivement, l'ESA va reprendre le contrôle du robot et réaliser des mesures et photographies, le forage ne devrait intervenir que plus tardivement.