Les derniers préparatifs sont en cours pour le décollage de la mission Euclid de l'ESA (Agence spatiale européenne) prévu pour le 1er juillet 2023 à bord d'un lanceur Falcon 9 de SpaceX tiré depuis Cape Canaveral (Floride).
Son ambition sera d'en savoir plus sur la matière noire et l'énergie sombre qui contribueraient à l'expansion de l'Univers mais dont on ne sait pas grand-chose et notamment comment elle intéragit (très peu) avec la matière telle que nous la connaissons.
Euclid va cartographier en trois dimensions des milliards de galaxies sur 10 milliards d'années-lumière, ce qui devrait permettre de mieux comprendre le phénomène d'expansion et de rechercher des signes de l'influence de la matière noire et la façon dont l'énergie sombre a pu jouer un rôle dans l'accélération de cette expansion.
Mieux comprendre l'expansion de l'Univers et ses composantes invisibles
Ces observations étalées sur tant d'années-lumière permettront de mieux comprendre la répartition des galaxies dans le temps, actuellement et il y a dix milliards d'années, afin de mieux caractériser l'expansion de l'Univers et ses causes.
La matière que nous ne connaissons ne représenterait finalement que 5% de la composition de l'Univers, le reste étant composé de 70% d'énergie sombre et de 25% de matière noire.
C'est pour mieux comprendre ce qui ferait finalement l'essentiel de l'Univers que la mission Euclid va décoller ces prochains jours. Pour détecter et tenter de quantifier la matière noire, la mission exploitera le phénomène de lentille gravitationnelle en étudiant les déformations d'image des galaxies par rapport à leur aspect réel.
Un télescope spatial riche de données
Disposant d'outils infrarouge et en lumière visible pour ses observations, Euclid est aussi un télescope spatial doté d'un miroir primaire de 1,2 mètre dont les données vont affluer vers les stations terrestres.
Le télescope, en réalisant des observations durant 20 heures par jour et en transmettant les données pendant les 4 heures restantes d'une journée, sera en mesure de produire 26 petaoctets de données par an, dont une bonne partie sera traitée par plusieurs laboratoires français.
Les données seront rendues publiques et la première fournée devrait être disponible à partir de novembre 2023 si, bien sûr, le lancement du 1er juillet se déroule correctement.