La Station spatiale internationale (ISS) vit ses dernières années. Et après ? L'Agence spatiale européenne (ESA) vient de signer un protocole d'accord avec Thales Alenia Space et Blue Origin. Pour préparer l'avenir et explorer les possibilités offertes par la future station spatiale commerciale Orbital Reef.

Un accord stratégique pour l'avenir spatial européen

Ce partenariat va au-delà d'une simple réservation de places pour les astronautes européens. L'accord étudie la possibilité d'envoyer des charges utiles et des équipages européens vers Orbital Reef, mais aussi d'intégrer directement l'industrie européenne au projet.

L'Europe pourrait fournir des modules, des systèmes et des équipements pour la station. Patron de l'ESA, Daniel Neuenschwander a souligné la volonté de l'agence de soutenir les projets avec une « forte présence industrielle européenne ».

Il a ajouté : « Nous sommes toujours enthousiastes à l'idée d'étudier les collaborations potentielles dans un écosystème renouvelé et commercialement très dynamique. »

Orbital Reef, le nouveau terrain de jeu commercial

Le projet Orbital Reef se présente comme une véritable plateforme de services clés en main en orbite terrestre basse. Il proposera le transport de fret et d'équipages, l'hébergement pour les astronautes et des services complets pour mener des expériences. L'ambition est de créer un nouvel écosystème économique dans l'espace après la mise à la retraite de l'ISS.

Pour Giampiero Di Paolo de Thales Alenia Space, l'enjeu est de taille : « Nous allons à présent miser sur notre expertise des infrastructures et véhicules d'exploration spatiale pour faire face à la concurrence et investir dans le développement de solutions technologiques qui permettront à l'Europe de remplir son objectif de commercialisation de l'orbite basse. »

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Une science optimisée et une présence continue

Pour l'Europe, l'accès à ces nouvelles destinations commerciales est une nécessité. L'astronaute de l'ESA Andreas Mogensen explique que le but est de poursuivre la science et le développement technologique.

Les futures missions privées, plus courtes, permettent aux astronautes de se concentrer entièrement sur la science, contrairement aux séjours de longue durée qui impliquent beaucoup de maintenance. Les destinations commerciales en orbite terrestre basse sont ainsi une opportunité.

Scientifique en chef de l'exploration de l'ESA, Angelique Van Ombergen a indiqué qu'il ne s'agit pas forcément de faire une science que l'ISS ne permettait pas, mais plutôt de « mieux adapter les recherches scientifiques à chaque la plateforme et de vraiment les optimiser ».

Source : ESA - SpaceNews