L'Agence Spatiale Européenne a de nouveau défendu son idée de village lunaire devant la communauté spatiale à l'occasion du 66e Congrès international de l'Astronautique ( IAC) qui se tenait à Jérusalem la semaine passée.
L'idée est " un concept qui prévoit une participation internationale pour faire des missions diverses et variées sur la Lune, peut-être sur sa face cachée". " Il faut réfléchir à ce que nous voulons faire après. D'où l'idée d'inciter la communauté internationale à réaliser quelque chose ensemble sur la Lune" indique Franco Bonacina, porte-parole du directeur de l'ESA en faisant référence à la fin du programme ISS prévu pour 2024.
Bernard Foing, l'ancien responsable de la mission SMART1 évoque un programme en plusieurs phases : " Il y aura une étape de village robotique. Puis une étape de station habitée. Mais cela nous servira aussi à préparer des expéditions vers des destinations encore plus lointaines. C'est un plan progressif qui commence avec des missions orbitales."
Divers programmes spatiaux visant la Lune sont prévus dans les dizaines d'années à venir ( notamment les missions russes Luna 27 et Luna 28), et l'ESA souhaiterait y mettre son petit grain de sel en espérant convaincre les nations du monde entier de l'importance de créer une base lunaire pour prendre le relais de l'ISS.
La base pourrait s'installer au niveau du pôle sud qui propose de la glace accessible dans son sous-sol proche. Une glace qui pourrait être transformée en eau et en hydrogène et servir ainsi de carburant pour les robots et diverses structures.