Logo Deutsche Telekom Voilà une affaire qui embarrasse bien le géant allemand Deutsche Telekom et qui n'est pas sans rappeler l'affaire HP, il y a quelques années : en vue de déterminer qui diffusait à la presse des informations confidentielles censées rester dans le secret dans des conseils d'administration, notamment au sujet d'un éventuel plan de licenciement massif, la direction, en 2005 et 2006, a décidé de répertorier tous les appels passés par certains membres du conseil d'administration, à leur insu.

Si les conversations n'ont pas été écoutées, des listes de numéros de téléphone ont été constituées et Deutsche Telekom, dont le président René Obermann a pris la tête après les faits, reconnaît avoir largement dépassé les bornes de la légalité.


La transparence pour désamorcer la crise de confiance
Le gouvernement allemand, détenteur de 32% du capital de la société, réclame une enquête mais c'est de sa propre initiative que la nouvelle direction de Deutsche Telekom a découvert qu'une société extérieure avait été chargée de déterminer les liens téléphoniques entre certains membres du conseil et des journalistes durant les années 2005 et 2006.

En saisissant la justice et en promettant de ne rien cacher, l'équipe dirigeante tente de circonscrire les suspicions sur la sécurité et le respect des données de ses millions de clients. Il n'empêche que la crise de confiance risque d'être profonde, alors que la société est déjà sous le feu de nombreuses critiques.

Et pour ne rien arranger, l'une des personnes soupçonnées d'être impliquée dans cette affaire serait Klaus Zumwinkel, ancien président du conseil de Deutsche Telekom et déjà mouillé dans le scandale de l'évasion fiscale vers le Liechtenstein.

Cette affaire vient écorner un peu plus l'image d'une société en proie à un ralentissement d'activité et à une fuite de ses abonnés aux lignes fixes.