C'est à Montpellier que l'État a lancé la plateforme le.taxi, en phase de test, le site pourrait prochainement concerner d'autres zones de France.
L'objectif est simple : permettre une mise en relation plus simple entre les taxis et leurs clients grâce à des applications pour smartphones. En bref, ce qui fait le succès des VTC depuis leur démocratisation, mais sans aucune incidence directe sur les tarifs proposés. La plateforme aura coûté 250 000 euros de mise en place, à quoi il faudra ajouter 500 000 euros par an au titre des frais d'exploitation et des salaires des quatre fonctionnaires dédiés à la tâche.
Pour les différents représentants de la profession de chauffeur de taxi, la mise à disposition de l'outil est une bonne nouvelle, comme le confirme André Garcia, président de la Fédération des Exploitants Taxis de l'Hérault : "C'est une très bonne chose. À notre échelle, on ne peut pas investir dans du matériel pour être innovant, c'est pourquoi c'est important que l'État nous vienne en aide. Nous allons pouvoir répondre à une demande de façon pertinente."
Chaque chauffeur de taxi professionnel pourra choisir de s'inscrire ou non sur la plateforme. Il sera ensuite géolocalisé pour s'afficher auprès des clients potentiels à proximité équipés d'une des applications mises à disposition (Taxi Proxi, Zaléou, Mon Appli Taxi, Tedycab...).
Du côté du client, il suffit de lancer l'application pour visualiser immédiatement l'ensemble des taxis à proximité. Il convient alors de tapoter sur le chauffeur de son choix, qui signifie de sa disponibilité ou non. La généralisation du service dans les grandes villes puis dans toute la France est prévue pour les mois à avenir.
Autre avantage du service : il n'autorise pas la facturation des frais d'approche. En d'autres termes, le chauffeur s'engage à ne pas faire tourner son compteur avant d'arriver face au client. Les économies réalisées pourraient être substantielles. Un système de notation en place permettra de façonner la réputation des chauffeurs pour tenter de redorer une profession aujourd'hui critiquée face aux VTC.
Reste un inconvénient qui se présentera pour certains utilisateurs : la plateforme ne permettra pas le paiement par smartphone, il conviendra d'en revenir aux méthodes traditionnelles : espèces et carte bancaire.