tns-sofres-2016Dans le cadre de son étude Global Telecom Insight 2008, l'institut TNS-Sofres s'est intéressé à la perception des services mobiles par les utilisateurs en France et dans le reste du monde. Si les SMS sont entrés dans les moeurs, l'étude note un décalage important entre l'offre et la demande pour l'Internet Mobile : ainsi si 51% des personnes interrogées sont équipées pour accéder au Web Mobile en France, 19% seulement s'en servent effectivement.

De même l'usage de la messagerie mobile reste peu pratiqué : en France toujours, pour un taux d'équipement de 26%, les utilisateurs réguliers ne représentent que 9%. Même chose pour les jeux mobiles : si 78% des personnes interrogées diposent d'un téléphone compatible, 34% l'utilisent pour jouer et seulement 3% des personnes téléchargent des jeux sur les portails opérateurs, une situation particulièrement marquée en France par rapport au reste du monde.

Cela va un peu mieux du côté de la musique mobile, même si la France est à la traîne autant au niveau de l'équipement ( 32% ) que de l'usage ( 23% ), comme pour l'écoute de la radio sur son téléphone : 23% d'équipement et 16% d'usage, alors que ces valeurs sont respectivement de 29% et 22% en moyenne ( sur 29 pays étudiés ).

Si les services mobiles ( TV Mobile, messagerie instantanée, portefeuille électronique, GPS ) sont relativement bien connus des utilisateurs, la TV Mobile a du chemin à faire pour séduire, avec des taux d'abandon élevés. La demande porte principalement sur les émissions musicales / Clips vidéo ( 45% ), les films ( 35% ) et les informations ( 28% ).


Du bon et du moins bon
Même constat pour les autres services mobiles, même si le portefeuille électronique, pas encore en place en France, est attendu favorablement et si le GPS possède un attrait indéniable, malgré un très faible taux d'utilisation actuellement ( il y a encore peu de terminaux compatibles sur le marché ).

L'étude TNS-Sofres liste les freins à l'utilisation des services mobiles : le coût des services, mais aussi la concurrence de technologies "gratuites" chez soi ( WiFi... ), l'expérience utilisateur non satisfaisante ( problèmes techniques, complexité... ), la taille de l'écran des mobiles, moins agréable à utiliser qu'un écran d'ordinateur, ou encore des services trop en avance sur les besoins réels.

En résumé, le marché se structure peu à peu mais les utilisateurs restent encore prudents dans l'adoption de services mobiles qui ne correspondent pas toujours à leurs attentes. Pourtant, un attrait indéniable existe pour certaines applications. Toute la difficulté sera donc d'inciter les utilisateurs à franchir le pas tout en apportant une ergonomie suffisante pour faire refluer le taux d'abandon.

Source : Les Echos