La stratégie numérique pour l'Europe a pour objectif que tous les Européens disposent d'un accès au haut débit d'ici 2013. D'ici 2020, le débit de connexion devra être de 30 Mbps pour tous et de 100 Mbps pour au moins la moitié des foyers européens.
Une stratégie ambitieuse à laquelle la Commission européenne est attachée, justifiant qu'une " augmentation de 10 points de pourcentage de la pénétration du haut débit correspond à 1 à 1,5 point de pourcentage de croissance de l'économie ".
Mais le coût de déploiement est élevé, en particulier en matière de génie civil avec par exemple des tranchées à réaliser pour la pose d'un réseau de fibre optique. Ces travaux de génie civil peuvent représenter jusqu'à 80 % du coût total.
La Commission européenne part donc en quête d'idées pour les réduire les coûts. Une consultation publique a ainsi été lancée jusqu'au 20 juillet 2012. Dans un communiqué, Bruxelles identifie quelques points noirs : " le manque de coordination des projets de génie civil, la réutilisation insuffisamment développée des infrastructures existantes et l'absence de coopération entre les différents acteurs ".
" Par exemple, les sociétés de distribution d'eau et d'énergie et les entreprises ferroviaires ont souvent leurs propres infrastructures et lancent des chantiers sans coordination préalable avec les sociétés de télécommunications. De plus, le déploiement du haut débit est entravé par les procédures longues, opaques et complexes nécessaires à l'obtention des droits de passage et de tous les permis nécessaires au niveau national ou local ", écrit la Commission européenne.
En France, l'Autorité des télécoms avait estimé fin 2011 à 21 milliards d'euros sur quinze ans le coût de la couverture complète du territoire national en fibre optique, dont près de 2 milliards déjà investis pour les grandes agglomérations les plus rentables pour les opérateurs.