Alors que les déploiements 4G commencent à prendre de l'ampleur en Europe, malgré les retards réglementaires et techniques accumulés et que l'on commence à évoquer la transition LTE-Advanced qui va encore doper les débits, c'est déjà vers les réseaux 5G de la prochaine décennie que les regards se tournent.
Si les technologies ne sont pas encore finalisées, les grands groupes industriels prennent position pour être à la pointe des efforts, avec le soutien derrière eux des gouvernements. Sachant le levier économique que représentent les réseaux à très haut débit, pas question de rester dans une attitude passive.
La Commission européenne a déjà pris des initiatives pour soutenir financièrement plusieurs projets qui pourront servir de base technique aux futures technologies mobiles 5G et certains des Etats membres ont annoncé des collaborations techniques.
Et pour aller plus vite, l'Europe va s'allier à un champion de la technologie mobile : la Corée du Sud. Le pays, qui compte des fleurons technologiques comme Samsung Electronics (leader mondial des ventes de mobiles et smartphones) et LG Electronics, est également très impliqué dans le développement de la 5G, au point de vouloir y consacrer l'équivalent de plus d'un milliard d'euros pour lancer un premier réseau commercial dès 2020.
Europe et Corée du Sud vont travailler ensemble pour définir les critères de la 5G et collaborer sur le développement des technologies correspondantes, ainsi que sur l'harmonisation du spectre radio afin de garantir l'interopérabilité des services.
Pour Neelie Kroes, commissaire européenne aux télécommunications, "la 5G va devenir le nouveau fil conducteur de l'économie numérique et de la société numérique une fois qu'elle sera établie. L'Europe et la Corée du Sud en sont conscientes. Et c'est la première fois que des pouvoirs publics se réunissent de cette manière, avec l'appui du secteur privé, pour faire avancer le processus de standardisation. Ces annonces marquent notre volonté de devenir des leaders numériques mondiaux".