La deuxième mission du programme ExoMars de l'Agence spatiale européenne (ESA) était initialement prévue pour 2022 avec la contribution de la Russie. L'invasion de l'Ukraine par la Russie a rebattu les cartes et mis un terme à cette collaboration.
En mars 2023, la Nasa a fait son retour dans le projet et un lancement vers la planète Mars du rover Rosalind Franklin est prévu en octobre 2028, à bord d'une fusée fournie par les États-Unis. Faute d'atterrisseur russe, la construction d'un atterrisseur vient d'être confiée à Airbus Defence and Space.
« Après la descente, l'entrée atmosphérique et une phase de freinage assistée par parachute, la plateforme d'atterrissage fournie par Airbus assurera une arrivée en toute sécurité sur la surface de Mars et permettra le déploiement du rover sur le sol », écrit Airbus.
Survivre aux minutes de terreur
Avec déjà comme maître d'œuvre industriel Thales Alenia Space, Airbus est à l'origine de la construction du rover ExoMars Rosalind Franklin qui devrait arriver sur la planète rouge en novembre 2030… s'il survit aux fameuses minutes de terreur.
Un ensemble de parachutes et de rétrofusées devra ralentir l'atterrisseur de 45 m/s à moins de 3 m/s juste avant de toucher le sol martien. Des rampes seront ensuite déployées de part et d'autre de l'atterrisseur. Le rover empruntera la voie la plus sûre pour rouler sur Mars.
« L'atterrissage sur Mars constitue l'un des défis les plus importants de la mission. De l'entrée dans l'atmosphère à l'atterrissage, la descente de l'atterrisseur ne durera que six minutes », souligne l'ESA. La Nasa parle habituellement de sept minutes de terreur.
Pour forer en profondeur sur Mars
Le rover Rosalind Franklin sera le premier à forer jusqu'à une profondeur de deux mètres sous la surface martienne, pour des échantillons protégés des radiations et des températures de la surface. Les échantillons seront analysés par les instruments scientifiques du rover.
Hormis la recherche de signes de vie passée et présente sur Mars, l'ESA ajoute que la mission servira aussi à « démontrer des technologies clés que l'Europe doit maîtriser pour les futures missions d'exploration planétaire ».
N.B. : Source images : Airbus (vues d'artiste).