Dans un communiqué, l'Agence spatiale européenne (ESA) déclare déplorer " les pertes humaines et les conséquences tragiques de la guerre en Ukraine. " Elle ajoute : " Nous appliquons pleinement les sanctions imposées à la Russie par nos États membres. "

" Nous évaluons les conséquences sur chacun de nos programmes en cours menés en partenariat avec l'Agence spatiale russe Roscosmos et alignons nos décisions sur celles de nos États membres, en étroite coordination avec les partenaires industriels et internationaux (notamment avec la Nasa pour la Station spatiale internationale). "

L'ESA évoque la question de la mission ExoMars pour laquelle il y a une fenêtre de lancement entre le 20 septembre et le 1er octobre 2022. Un lancement en 2022 est désormais annoncé comme " très improbable. " Une décision officielle sera rendue prochainement.

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Très improbable en effet

La mission comprend un rover européen du nom de Rosalind Franklin avec une plateforme d'atterrissage russe Kazachok qui doit se poser sur la planète Mars en juin 2023. Le décollage de la mission doit théoriquement se faire à bord d'une fusée Proton depuis le cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan.

Autant dire que tout cela paraît totalement intenable dans le contexte actuel. L'astromobile Rosalind Franklin doit étudier le sol martien, notamment avec une foreuse pour obtenir des échantillons à jusqu'à 2 mètres de profondeur où d'éventuelles matières organiques sont protégées des rayonnements et conservées depuis 4 milliards d'années.

Les principaux objectifs scientifiques de la mission sont ainsi de rechercher des signes de vie passée voire présente sur la planète rouge. Le lancement de la mission en 2020 avait déjà été reporté à cause de problèmes techniques à résoudre et de la pandémie de Covid-19.

N.B. : crédits images : ESA.