Le mois dernier, la justice belge a ordonné à Facebook de cesser de pister les internautes sans leur consentement. Cette décision faisait suite à une recommandation de la Commission belge de la protection de la vie privée pour qui le réseau social traite les données à caractère personnel de ses membres, mais plus encore de " tout internaute entrant en contact avec des produits et des services " de Facebook.
Sous le coup d'une astreinte de 250 000 € par jour, Facebook avait décidé de faire appel. Pour l'heure, Facebook a choisi de se plier à la décision de justice afin d'éviter la grosse amende. Sa traduction est que d'ici la fin de la semaine, les internautes sans compte Facebook en Belgique et non connectés au réseau social ne pourront plus accéder aux pages publiques.
Facebook va par ailleurs supprimer les cookies qui étaient auparavant configurés pour les non-membres. La rixe portait notamment sur le cookie Datr qui est installé lors de la consultation de pages. Facebook avait défendu la présence de ce cookie qui permet de " démontrer que quelqu'un arrive de manière légitime sur notre site. "
La décision de la justice belge est intimement liée à la législation européenne. Aura-t-elle des répercussions pour d'autres pays en Europe ? La réponse de Facebook - qui dit regretter de ne pas avoir trouvé un accord - est en tout cas déjà un mauvais signal pour les entreprises qui se servent des pages Facebook.
Président de la Commission vie privée de la Belgique, Willem Debeuckelaere dénonce le " chantage " de Facebook. " Ce n'est pas ce que nous avions demandé. Nous souhaitions que Facebook cesse de suivre les gens qui ne sont pas sur le réseau social. Point à la ligne. Cela semble être un jeu pour eux ", a-t-il déclaré selon des propos rapportés par le site d'information belge 7sur7.