Alors que Facebook doit débuter son roadshow ( présentation aux investisseurs ) la semaine prochaine, en amont de son entrée en bourse attendue le 18 mai, le réseau social a précisé ses intentions en indiquant la fourchette du prix d'introduction de l'action.

Celle-ci va de 28 à 35 dollars, soit un peu moins que les 40 dollars anticipés par les observateurs ou même les 44 dollars que laissaient entendre les dernières cotations sur les marchés secondaires. L'estimation basse conduirait à une valorisation de 77 milliards de dollars, ce qui ne ferait pas les affaires immédiates de bon nombre des derniers investisseurs arrivés et ayant obtenu des parts au prix fort.

En fourchette haute, le prix de l'action mènerait Facebook à une valorisation de 96 milliards de dollars, proche de l'estimation anticipée depuis plusieurs mois et constituant la plus grosse entrée en bourse sur le marché US.


Des forces et quelques incertitudes
Facebook affinera le prix de l'action voulu pour son IPO avant le 18 mai et va maintenant faire sa promotion auprès des investisseurs. Le réseau social compte désormais plus de 900 millions de membres et poursuit une phase de croissance mais il reste des éléments d'incertitude.

Les retours sur les publicités affichées sur les pages Facebook en sont un, de même que l'absence de prise directe sur l'aspect mobile, là où Google a mis en place Android avec l'idée d'en tirer des revenus publicitaires mobiles. Les rumeurs régulières de plate-forme mobile dédiée et de Facebook Phone pourraient alors vite prendre forme. La faible présence de Facebook en Chine est également un point qui peut freiner l'ardeur des financiers.

Toujours est-il que Facebook compte finalement lever à l'occasion de cette introduction en bourse 13,6 milliards de dollars, un peu plus que les 10 milliards de dollars qui avaient été anticipés, pour 337,4 millions d'actions émises.

Il va maintenant falloir convaincre que le réseau social saura trouver les moyens de maintenir sa croissance et d'inventer de nouveaux modes de génération de revenus. Mais si jusqu'à présent, la société avait relativement peu de comptes à rendre, ses performances seront désormais scrutées à la loupe et soumises au jeu des marchés.