L'entrée en bourse de Facebook, réseau social comptant désormais plus d'un milliard de comptes, devait être l'apothéose d'un géant né en quelques années mais elle s'est finalement révélée assez décevante pour les investisseurs.

Dès le jour de l'IPO le 17 mai 2012, le cafouillage des premières heures de cotation a fait perdre aux acteurs de l'opération des centaines de millions de dollars faute d'obtenir confirmation des ordres boursiers passés.

Plus grave que cette défaillance technique qui fera l'objet de dédommagements ( dont la hauteur est l'enjeu d'âpres négociations ), il y a eu également des accusations de délit d'initiés : certains grands investisseurs de l'entrée en bourse aurait reçu des informations financières quelques heures avant l'introduction en bourse et suggérant que le cours allait directement partir à la baisse.

La SEC ( Securities and Exchange Commission ) a aussitôt lancé une enquête, s'interrogeant dans le même temps sur une révision potentielle des règles de la période de silence ( " quiet period " ) imposée aux entreprises avant leur entrée en bourse.


Pas de preuves
Selon Bloomberg, le gendarme boursier américain n'aurait pas mis en évidence de preuves de la fourniture d'informations financières privilégiée à certains investisseurs. Sachant que l'accusation portait sur des données qui auraient été communiquées oralement quelques heures avant le début des cotations, une telle conclusion surprendrait relativement peu.

La SEC, dont la procédure n'est pas terminée, évalue d'autres points litigieux de l'entrée de Facebook mais il apparaît que la menace d'une sanction de la commission vis à vis du réseau social puisse être raisonnablement écartée, Facebook ayant accepté sans rechigner de fournir les informations demandées.

Facebook reste sous le coup d'une plainte des investisseurs lésés, dont les requêtes ont été rassemblées en une seule affaire traitée par une cour de l'Etat de New York, dans laquelle ces derniers demandent plusieurs centaines de millions de dollars de dédommagement.

Source : Bloomberg