L'onglet Facebook News dans l'application Facebook sera en voie de disparition en France à partir de début décembre prochain. Hormis la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni sont également concernés par cette suppression.
En France, Facebook News a été lancé en février 2022 pour être un espace dédié à l'actualité sur le réseau social. Il donne accès à des contenus journalistiques. Une curation était initialement opérée par une équipe de journalistes indépendants, mais au final seuls les algorithmes sont restés pour faire la sélection.
Facebook News est régi par des accords de licence entre Meta et des médias qui bénéficient du trafic généré et d'une visibilité. La rémunération pour les droits voisins est entrée en ligne de compte pour permettre la publication de contenus sur Facebook News.
Facebook préfère les Reels aux actualités
Meta souligne que ses obligations en lien avec les accords existants de Facebook News seront respectés jusqu'à leur expiration. Il n'y aura pas de nouveaux contrats commerciaux signés pour le contenu sur Facebook News et Meta ne proposera pas de nouveaux produits Facebook à destination des éditeurs d'actualités.
" En tant qu'entreprise, nous devons consacrer notre temps et nos ressources aux choses que les utilisateurs nous disent vouloir davantage sur la plateforme, y compris les vidéos au format court ", déclare Meta. L'actualité n'est définitivement plus une priorité.
D'après Meta, les utilisateurs ne viennent pas sur Facebook pour les actualités et le contenu politique. Les actualités représenteraient moins de 3 % de ce que les utilisateurs du monde entier voient sur le fil d'actualité Facebook.
Pas la foire à la désinformation
La fin de Facebook News n'aura pas d'impact pour la possibilité de consulter les actualités ailleurs sur le réseau social. Les éditeurs conserveront l'accès à leurs comptes et Pages Facebook pour la publication de liens et du contenu d'articles.
Une précision apportée par Meta est que son engagement pour des informations fiables sur ses plateformes reste intact. Il passe notamment par un travail avec un réseau de vérificateurs des faits.
Avec le règlement DSA (Digital Services Act) entré en vigueur dans l'Union européenne et qui concerne directement Facebook, ce genre de précision n'est sans doute pas anodine. Elle s'inscrit dans la lutte contre la désinformation.