Essayez de poster un tableau de Courbet ou une photo d’une femme en train d’allaiter, et vous pourriez bien voir votre compte Facebook fermé. Son dernier cheval de bataille ? Les pages d’entreprises légales qui vendent du cannabis médical.


Crédit Photo : Pascal Guyot

Facebook a en effet fermé dernièrement certaines pages de dispensaires (notamment trois au New Jersey où les dispensaires sont pourtant autorisés), pour violations de ses conditions d’utilisations. A la place, les dispensaires ont trouvé un message stipulant que

nous supprimons toute promotion ou encouragement à la consommation de drogue. Votre page n’est actuellement plus visible sur Facebook. Le contenu de votre page ne suivait pas les standards et les termes de la communauté Facebook.

La loi du New Jersey régule pourtant très clairement ce qui peut être et ne peut pas être affiché sur les sites de dispensaires, ce qui a mené bon nombre d’entreprises à utiliser Facebook pour apporter des compléments d’informations à leur clientèle. Et ce n’était clairement pas de la vente de graines de cannabis en ligne comme certains le proposent par ailleurs.

Cette décision de Facebook a laissé beaucoup de patients livrés à eux-mêmes. La décision a été prise sans avertissement préalable et sans possibilité de rediriger les patients vers un autre point de chute.

Lorsque Facebook a été interrogé pour plus de renseignements leur réponse a été de se référer aux conditions d’utilisations du réseau qui « interdit les vendeurs non autorisés à acheter, vendre ou échanger des prescriptions pour les drogues, le cannabis ou les armes » Quand on sait que ces entreprises sont tout à fait légales, leur activité ne rentre donc pas dans ce cadre.

Quelles solutions leur reste-t-il ? Par exemple se tourner vers les réseaux sociaux spécialisés dans le cannabis comme MassRoots. MassRoots  a été le premier réseau social complètement destiné aux amateurs de cannabis. Il réunit aujourd’hui plus de 725 000 utilisateurs et espère dépasser très prochainement le million. Fondé en 2003, il permet aux utilisateurs et aux entreprises de se créer un profil, de suivre les dernières tendances et de partager des images et des vidéos, et, plus intéressant pour les annonceurs, de faire de la pub.

MassRoots n’est aujourd’hui plus le seul sur son créneau. Duby a repris les codes d’Instagram pour créer son réseau de partage de photos et de vidéos à destination des passionnés du cannabis. Et Social High se veut comme le Facebook de la communauté cannabis. De nouveaux relais pour les entreprises de l’industrie ? Sans aucun doute ! Mais un cauchemar pour les pays ou le cannabis reste illégal comme la France.