Fouad_Mortada Même en France, l'usurpation d'identité sur Internet va bientôt devenir un délit si l'on s'en réfère au plan d'action de lutte contre la cybercriminalité, récemment présenté par la ministre de l'Intérieur. Point d'importance, cet acte délictueux sera passible de 15 000 euros d'amende et d'un an d'emprisonnement si tant est que preuve est apportée de l'intention malveillante de son auteur. On ne peut pas vraiment dire que cela soit le cas de Fouad Mourtada qui a été condamné cette semaine par la justice marocaine à une lourde peine de trois ans de prison.


Un acte un peu maladroit puni très sévèrement
La sévérité de la justice du pays du couchant lointain a été légitimée par un véritable crime de lèse-majesté, puisque cet informaticien de 27 ans a eu la mauvaise idée de créer un faux profil sur le site de réseau social Facebook, en usurpant l'identité du frère du roi Mohammed VI, le prince Moulay Rachid. Pourtant, c'est plus par admiration pour ce dernier que par une quelconque volonté de nuire que Mourtada dit avoir agi.

L'association Reporters Sans Frontières est évidemment tout de suite montée au créneau, s'inquiétant pour la liberté d'expression au Maroc et se posant un certain nombre de questions : " Comment la police a-t-elle retrouvé Fouad Mourtada ? S'est-elle procurée l'adresse IP de son ordinateur ? Par quel moyen ? Nous avons demandé au fournisseur d'accès Maroc Telecom, dont la société française Vivendi est actionnaire, de communiquer des informations en ce sens. "