Accusé d'avoir participé à une agression à main armée qui s'est déroulée le samedi 17 octobre à Brooklyn, Rodney Bradford, âgé de 19 ans et déjà connu des services de police pour une affaire de vol, croupissait depuis douze jours dans la prison new-yorkaise de Rikers. C'est un commentaire laissé à sa petite amie sur le réseau social Facebook qui l'en a sorti.

Et pour cause, ce message a été posté une minute avant que l'agression n'ait lieu, à partir d'une session ouverte sur un ordinateur au domicile de son père. Cette présence virtuelle confirmée par d'autres témoignages a permis au jeune homme de prouver son innocence aux yeux du procureur, qui a considéré cet élément comme déterminant et a décidé de sa libération.

Mais comme le souligne à juste titre Joseph A. Pollini, professeur de droit à New York, qui ne cache pas sa surprise, laisser des messages sur Facebook ne nécessite qu'un identifiant et un mot de passe. On peut ainsi se demander si l'alibi n'a pas été considéré un peu trop vite par le procureur .

Pour John G Browning, avocat spécialisé dans les réseaux sociaux, qui évoque une première, certains malfrats ne vont sans doute pas hésiter à s'inspirer de cette affaire.

Source : AFP