Les pressions s'accumulent envers la FCC ( Federal Communications Commission ), organisme qui régule et supervise l'attribution des fréquences pour les usages sans fil aux Etats-Unis. Le régulateur américain doit faire face à la demande des industriels qui souhaitent obtenir plus de fréquences disponibles pour les opérateurs mobiles afin d'assurer la croissance du marché du haut débit mobile qui non seulement se développe par lui-même mais est aussi envisagé comme un relais des lignes fixes.

La CTIA-The Wireless Association, qui regroupe opérateurs et fabricants de terminaux, a déjà fait entendre sa voix en fin d'année 2009 pour demander la libération de fréquences supplémentaires sous la barre des 3 GHz.

Or les réserves de fréquences ne sont pas inépuisables et la FCC a bien peu de marge pour en accorder aux opérateurs, d'autant plus que ceux-ci affichent de gros besoins, encore plus avec la multiplication des smartphones et clés 3G qui commencent déjà à créer des engorgements sur les réseaux mobiles.


Où trouver des fréquences inutilisées ?

C'est maintenant le Département de la Justice américain qui, dans les commentaires associés à la présentation d'un projet de réseau Internet à haut débit accessible dans tous les Etats-Unis à prix abordable, incite la FCC à libérer des fréquences.

Mais, à l'opposé des demandes de la CTIA, cette incitation veut donner l'avantage aux petits opérateurs et rendre l'accès aux fréquences inutilisées plus difficile pour les gros opérateurs. Ceux-ci ont déjà eu l'occasion de se partager les blocs de la bande 700 MHz ( issue de l'arrêt de la diffusion analogique de la télévision dans le pays ) début 2008, permettant au gouvernement d'engranger 19 milliards de dollars.

Pour le Département de la Justice, trouver de nouvelles fréquences disponibles constitue pour la FCC un enjeu capital qui, s'il ne trouve pas de solution, pourrait avoir un impact important sur la croissance du pays.

Mais ceux qui détiennent des fréquences libres, comme l' Armée, les services de renseignement ou les diffuseurs TV, ne souhaitent pas s'en séparer, tant cette ressource est devenue précieuse et difficile d'accès. Il ne sera pas simple de concilier l'explosion du trafic data sur les réseaux mobiles avec la rareté de cette matière première que constituent les fréquences, aux Etats-Unis comme ailleurs.

Source : Reuters