Un chiffre d'affaires de 12 milliards d'euros en 2006 et trois internautes sur cinq qui achèteraient sur Internet. Voila ce qu'on pourrait qualifier de belle réussite pour une activité qui avait, souvenons-nous, du mal à décoller il y a quelques années. Jugées peu fiables à l'époque, les transactions financières en ligne ont peu à peu gagné en sécurité et en confiance. Mais aujourd'hui c'est du côté de certaines pratiques déloyales qu'il faut encore plancher. C'est un groupe de travail constitué en mars 2006 qui s'en occupera et les résultats ont été rendus publics mardi dernier.


Cybercommerçants sans obligations
Achat ligne Ce document que vous pouvez consulter à l'aide du lien en bas de page est donc un nouvel outil pour les pouvoirs publics. Il servira éventuellement à établir de nouvelles lois en matière de commerce électronique. Succinctement, voici les quelques points noirs relevés par la commission qui méritent selon elle d'être surveillés, améliorés ou au mieux bannis. Ils concernent aussi bien un litige sur un bien non reçu ou non remboursé ou encore l'inexistence sur certains sites d'un moyen de contact lisible et efficace en cas de problème. Chose surprenante, la loi n'impose pas à un cybercommerçant de répondre au courrier d'un client mécontent.


Un automatisme de trop
Quelques autres incohérences ou manquements méritent eux aussi d'être balayés pour de bon. Si la création d'un pictogramme indiquant la possibilité d'un droit de rétraction est évoqué, l'existence de ce qu'on appelle "l'ajout automatique d'articles" a fait tiqué la commission qui s'étonne que de telles pratiques existent encore. Ceux qui sont passés par certains sites aux prix cassés sauront de quoi il s'agit. C'est bien évidemment le fait de l'ajout dans le formulaire ( miracle de l'informatique) de produits recommandés. Le consommateur devra à cette étape être vigilant et décocher ces petits produits en plus qui alourdissent la facture. Beaucoup se laissent encore avoir.

En tout, ce sont 100 recommandations du FDI qui sont listées dans ce document fort instructif. Luc Chatel, le Secrétaire d'Etat chargé de la consommation en a reçu une copie et présentera un prochain projet de loi sur la consommation. Puisse ce rapport être entendu.