
" France Télécom propose à ses concurrents une offre de gros d'accès à son réseau génie civil pour le déploiement de la fibre en horizontal (souterrain). C'est sur la partie terminale, en vertical (dans les immeubles), qu'il veut imposer sa solution : la pose d'une fibre unique à laquelle se raccorderaient les concurrents. Cela pourrait en handicaper certains, tel Iliad-Free qui utilise une autre technologie. [...] Je m'interroge sur les raisons du blocage depuis l'été, par l'opérateur historique, des discussions sur le câblage terminal. [...] Ce blocage entretenu freine le branchement effectif des domiciles ", a déclaré Paul Champsaur.
L'opérateur historique n'a pas manqué de réagir rapidement suite aux déclarations de Champsaur, et dans un communiqué de parler de procès d'intention, en rappelant qu'un accord a été signé avec SFR afin d'expérimenter sur une partie du territoire la solution monofibre qui lui tient à coeur, mais également la solution multifibres (quatre fibres par client). De son côté, Free aurait refusé toutes les propositions d'accord qui lui ont été présentées.
" Free exige le déploiement systématique de la solution multifibres non encore expérimentée et prive ainsi largement les habitants des immeubles fibrés par ses soins, notamment à Paris, de la liberté de choisir un autre opérateur. Free bloque ainsi la mise en oeuvre d'un accord général sur la mutualisation du fibrage vertical, préalable indispensable au déploiement à grande échelle de la fibre ", a indiqué France Télécom.
Réunion de crise ?
Sans doute las de voir ses plans de très haut débit malmenés par ces querelles, le secrétaire d'Etat à l'Economie numérique a décidé de réunir demain tout ce beau monde. Selon l'AFP, un comité de pilotage comprenant Orange, SFR, Iliad, Numericable, Axione et Sequalum sera lancé, chacun de ces opérateurs s'engageant à " participer à l'une et/ou à l'autre des deux expérimentations de déploiement ". A l'issue, fin mars 2009, viendra le temps de la décision finale pour dégager un modèle plutôt qu'un autre.