Lancer Final Fantasy XIV sur le marché s'est un peu apparenté à vouloir faire exploser un pétard en plein milieu d'une tempête tropicale : dans les deux cas, on se doutait que ça ne fonctionnerait pas. Alain avait certes émis un avis positif à son propos, mais la plupart des joueurs du monde entier n'ont vraisemblablement pas accepté que FFXIV soit si peu intuitif, si peu innovant, paraisse si peu fini, bref, un volet ternissant l'image de la série déjà écornée par le mitigé Final Fantasy XIII.
Square Enix a communiqué sur les exemplaires distribués, sans toutefois nous renseigner sur le nombre de copies vendues ni au niveau des abonnés enregistrés. Depuis le lancement du jeu fin septembre, c'est 630 000 pièces qui auront été livrées (230 000 en Europe, 210 000 aux USA ainsi que 190 000 au Japon).
Yoichi Wada, président de la firme, ne peut que constater l'étendue des dégâts, mais ces derniers ne sont pas irréversibles pour lui. C'est une grosse partie de l'avenir de Square Enix qui est en jeu ici :
"Nous allons tout mettre en œuvre pour retrouver la confiance des utilisateurs. Si nous faisons en sorte de les satisfaire, il est possible de les faire revenir. Au contraire, s'ils en viennent à se dire que 'c'est fichu' en pensant à nous, il n'y a plus d'avenir."
Des propos alarmistes, mais malheureusement pas en décalage avec la réalité des faits. Final Fantasy XIV sortira en mars prochain sur PS3, et d'ici là, on espère que le jeu aura gagné en qualité et que sa communauté sera riche et vivante.
Notons également dans un coin de notre tête que Square Enix a réalisé 1,72 milliard de yens de bénéfices (15 millions d'euros) sur le premier semestre fiscal de l'année, une chute de 71,1% par rapport aux résultats de l'année dernière. Même chose en ce qui concerne le chiffre d'affaires de la société de 68,06 milliards de yens (601 millions d'euros), en recul de 24,8% comparé à celui enregistré en 2009 à la même période.