En France, un homme de 32 ans vient ainsi d'apprendre à ses dépens que les actions en ligne, aussi banales qu'un simple "like" sur Facebook peuvent avoir des répercussions cinglantes dans la vie réelle.

Le tribunal correctionnel de Meaux en Seine-et-Marne vient ainsi de condamner un homme à trois mois de prison ferme après que ce dernier a "aimé" une publication sur Facebook représentant un combattant de Daesh brandissant la tête d'une femme décapitée. Dénoncé par un proche, le commissariat de Pontault-Combault a lancé une enquête à l'encontre du prévenu et organisé une perquisition à son domicile de Rozay-en-Brie.

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L'homme en question n'a pas nié les faits, mais évoqué un malentendu : "Je n'ai pas fait l'apologie du terrorisme. Je pensais que c'était un trucage. J'ai été maladroit, c'était pour me moquer de la photo, je n'ai ni partagé, ni commenté, ni posté d'autres articles."

Une situation confirmée par la perquisition puisque les enquêteurs n'ont rien trouvé de condamnable en examinant son matériel informatique. Des reproductions d'armes (airsoft) en vente légale ont été retrouvées chez ce dernier. Malgré tout, il a été saisi 9 plants de cannabis dans l'appartement de l'homme.

La sanction parait quelque peu disproportionnée pour un simple "like" sans qu'aucune consultation de site terroriste ou affiliation ni revendication n'ait été mise en évidence par l'enquête. Malgré tout, pour le substitut du procureur de la République : "Quand on met j'aime, c'est que l'on considère que ce n'est pas choquant ou que l'on adhère." La défense insistait pourtant sur le fait que le prévenu avait activé les paramètres de confidentialité sur le réseau et que son compte était privé.

Reste à savoir dans quelle proportion la saisie des plants de cannabis a pu jouer un rôle dans la condamnation revendiquée avant tout par le procureur comme étant principalement liée à l'affaire du like de contenu en relation avec le terrorisme.