La stratégie de conquête du marché mobile égyptien par France Télécom est décidément pleine d'embûches. Le groupe français a obtenu le droit ( reconnu par décision arbitrale ) de récupérer les parts de MobiNil, holding contrôlant l'opérateur ECMS, mais un autre actionnaire, Orascom Telecom, a contesté le prix des différentes propositions de rachat de parts minoritaires d' ECMS, les jugeant trop faibles. Il était soutenu en cela par l' EFSA ( autorité égyptienne des marchés ).
Sauf que cette dernière a finalement donné son accord pour une OPA de France Télécom à 245 livres égyptiennes par action, bien loin des 273 livres escomptées par Orascom. En accordant son feu vert pour la transaction, l' EFSA débloque également le litige entre France Telecom et Orascom sur les parts de MobiNil, que ce dernier aurait dû fournir au groupe France depuis le mois de mai.
Orascom réplique !
Dans son communiqué du 11 décembre, France Télécom se félicitait de la décision et indiquait avoir pris contact avec Orascom pour régler l'ensemble des différends, laissant entendre une issue favorable à court terme. De son côté, le groupe égyptien faisait part de sa surprise de la décision de l' EFSA et ne voyait pas en quoi, alors que l'autorité avait déjà rejeté trois propositions, elle acceptait celle-ci.
C'est donc sans grande surprise qu' Orascom vient d'annoncer qu'il faisait appel de la décision de l' EFSA pour le rachat des parts minoritaires de l'opérateur ECMS. Le groupe égyptien demande l'annulation de la décision car non conforme à la réglementation égyptienne des marchés ( argument qui a servi aux différents refus déjà essuyés par France Télécom jusqu'à présent ).
La réponse de France Télécom ne devrait pas tarder à être rendue publique. Une filiale Orange Egypte fondée sur les ressources d' ECMS est encore loin d'être à l'ordre du jour.