La France vient de se doter de son premier radar "double face", un module de contrôle de vitesse capable de flasher les véhicules à l'avant et à l'arrière lorsqu'ils dépassent la vitesse limite autorisée.
Le premier radar de ce type a été installé vendredi dernier sur la départementale 301 à Feyzin dans le Rhône, il sera prochainement suivi d'un second sur la départementale 6 à lacanau en Gironde, puis de trois autres au mois de janvier pour une phase de test qui devrait s'étendre sur 3 mois.
Ces radars sont dits " à cabine unique". Dans une seule cabine s'installent ainsi deux optiques orientées de façon opposée. Dans le sens inverse de la circulation, la première optique permettra de flasher la plaque avant des contrevenants, puis la seconde optique dans le sens de la marche flashera la plaque arrière du véhicule.
D'autres radars à cabines doubles seront également prochainement testés sur la départementale 137 en Gironde ainsi que sur la départementale 6098 à Nice.
En période de test, les radars flasheront les automobilistes en excès de vitesse, mais ces derniers ne devraient pas recevoir de procès verbal puisque les dispositifs ne sont pas encore homologués.
La sécurité routière parle d'un "marché de déploiement lancé en 2016". L'idée de ces radars est de permettre une meilleure lecture des plaques d'immatriculation puisqu'à ce jour, 38% environ des infractions flashées ne seraient pas exploitables.
L'association 40 millions d'automobilistes a une nouvelle fois exposé son opposition au projet, stipulant qu'il " s'en prend encore une fois au porte-monnaie des automobilistes plutôt qu'à leur sécurité." " Si la Sécurité routière voulait réellement réduire le nombre de décès sur les routes, elle se pencherait davantage sur les premières causes de mortalité, qui sont l'alcoolémie et la somnolence au volant".