Lors d’un reportage diffusé hier soir dans l’émission Envoyé Spécial sur la chaîne de télévision France 2, les lenteurs de surf en 3G remarquées par les abonnés Free Mobile en Île-de-France ont été démontrées grâce à des tests effectués par une société spécialisée. On notait en effet un temps de démarrage assez long et des saccades.
Celles-ci ont également été mises sur le dos d’Orange, puisqu’un test réalisé sur la même antenne depuis un abonnement Orange et un abonnement Free Mobile a révélé un temps de lancement quatre fois moins long, à savoir 10 secondes contre 40, et l’absence de saccades avec le premier. Un échange e-mail avec Xavier Niel diffusé dans le reportage allait d’ailleurs en ce sens, indiquant : " En fait, Orange limite notre bande passante sur certaines antennes. Notre solution : déployer toujours + vite ! ".
Contacté à ce sujet pour l’équipe du reportage, Orange a admis à demi-mot la situation, déclarant que le contrat d’itinérance empêchait tout bridage et que c’est à Free Mobile de payer davantage pour proposer plus de volume de données à plein débit à ses abonnés.
Si un bridage existe alors qu’il est interdit par le contrat, sans doute Free Mobile pourrait-il le faire valoir devant les tribunaux. Mais peut-être celui-ci préfère-t-il éviter des tensions avec le partenaire sans lequel il serait privé d’une bonne partie de sa couverture, ce qui ferait fuir ses abonnés à grandes enjambées. D’autant plus que la concurrence n’est plus la même qu’à son lancement et propose des offres similaires.