Le nouveau marché français à quatre opérateurs pourrait-il rapidement devenir une sorte de duopole qui ne dit pas son nom avec d'un côté Free Mobile et Orange, partenaires d'itinérance, et de l'autre un rapprochement forcé entre SFR et Bouygues Telecom pour faire face aux conséquences de l'arrivée du nouveau entrant et de son offre mobile à bas prix ?

Le Journal du Dimanche rapporte que ces deux derniers opérateurs sont en discussion pour prolonger l'accord de mutualisation des infrastructures, jusque là d'abord destiné à couvrir les zones blanches, jusqu'aux zones rurales, plus densément peuplées.


Cela passerait par un partage de 8000 sites, chaque opérateur conservant ses antennes sur place, et doit permettre d'économiser en coûts de fonctionnement pour faire face à la baisse de revenus qui a déjà commencé depuis que Free Mobile est opérationnel.

Le JDD affirme que les négociations viennent d'être suspendues mais qu'elles se poursuivent néanmoins avec TDF, pourvoyeur de sites en zone rurale, qui pourrait récupérer certains sites de Bouygues Telecom dès cet été avant d'obtenir un accord similaire avec SFR plus tard, ce que les deux opérateurs démentent.

La pratique de la mutualisation des infrastructures ( et parfois même des fréquences ) n'est pas rare en Europe et elle a été encouragée par l'Arcep avant l'arrivée de Free. L'accord d'itinérance 3G entre Free Mobile et Orange, dénoncé par les autres opérateurs, pourrait alors servir de catalyseur.

Source : JDD