L'attribution d'une partie des fréquences de la bande 700 MHz au secteur télécom a été décidée par le gouvernement et doit faire l'objet d'une procédure d'enchères pouvant potentiellement rapporter jusqu'à 3,5 milliards d'euros.
En voulant la mettre en place très rapidement, dès 2016, plusieurs problèmes se posent : le secteur de l'audiovisuel s'inquiète des conséquences économiques et techniques d'un basculement précipité d'une partie des fréquences vers les opérateurs mobiles dans le cadre d'un deuxième dividende numérique qui va lui ôter une partie de ses ressources spectrales.
L'autre souci vient des opérateurs eux-mêmes qui, s'ils sont toujours très intéressés par de nouvelles fréquences, doivent déjà digérer le coût des licences d'exploitation pour les bandes 2,6 GHz et 800 MHz de la 4G.
Le journal Les Echos note en outre qu'une partie du fruit de l'enchère pour la bande 700 MHz doit être reversée à l'armée et qu'un transfert de 1,4 milliard d'euros à ce titre est programmé dans le budget 2015...sans avoir pour autant de calendrier précis pour ladite enchère.
Face aux secteurs telecom et audiovisuel qui ne seraient pas contre repousser l'enchère à la fin de la décennie, le gouvernement va devoir faire des concessions en proposant un échelonnement des paiements aux opérateurs et en poussant le développement des technologies de compression pour ne pas handicaper l'essor de la diffusion TV en très haute définition.
Le quotidien économique rappelle également que la réutilisation de la bande 700 MHz fait plutôt prévue vers 2020 dans les autres pays européens. Dans le même temps, les opérateurs Orange, SFR et Bouygues Telecom chercheraient à pousser le gouvernement pour une vérification stricte de l'investissement de Free Mobile dans son réseau avant de le laisser prétendre aux fréquences de la bande 700 MHz. Le quatrième opérateur a pourtant redit qu'il tiendrait son objectif de couverture de 75% de la population début 2015.