Le système européen de positionnement par satellite Galileo verra-t-il jamais le jour ? la mise en orbite manquée des satellites 5 et 6 il y a quelques mois a déjà porté un coup au calendrier de lancement d'un programme qui accumule les années de retard mais ce ne serait pas le seul souci pour l'Agence spatiale européenne (ESA) qui supervise le projet.

Galileo  Selon le journal La Tribune, la plupart des satellites Galileo déjà en orbite ne seraient pas fonctionnels.Les quatre satellites IOV (in-Orbit Verification) chargés de valider le système de positionnement avant le lancement des satellites proprement dits de la constellation seraient soit mis en sommeil soit hors service pour l'un d'entre eux.

Les regards de l'ESA se tournent vers le concepteur des satellites, ADS (Airbus Defence and Space), en quête d'un problème de conception. Un audit en cours écarterait a priori cette piste mais évoquerait la défaillance de certains composants après la mise en orbite, peut-être du fait d'une protection insuffisante contre les radiations.

Si la pérennité du programme Galileo n'est sans doute pas en cause du fait de son importance économique, stratégique et politique, il reste qu'actuellement, le nombre de satellites actifs est insuffisant pour assurer un service minimum.

Et il sera difficile de compter sur les deux derniers satellites lancés mais arrivés sur une orbite erronée qui sont en mesure de transmettre des données mais ne pourront pas être utilisés à leur plein potentiel. L'espoir repose malgré tout sur les satellites de la constellation construits par l'allemand OHB selon une conception différente de celle d'ADS.

A voir maintenant si le déploiement de la constellation complète de 30 satellites, attendu d'ici 2020, ne sera pas une nouvelle fois décalé dans le temps, ce qui laisse toute latitude aux systèmes de positionnement concurrents de gagner des marchés.

Source : La Tribune