Lentement mais sûrement, l'environnement nécessaire à l'exploitation du système de géopositionnement par satellite ( GNSS ) européen Galileo ( voir notre dossier ) se met en place. Après les tumultes des années 2007 à 2009 qui ont obligé à revoir entièrement le mode de financement et l'organisation du projet qui doit rendre l' Europe indépendante au niveau des services de positionnement, les différents éléments du puzzle commencent à s'assembler.

La semaine dernière, le groupe français TDF a annoncé avoir signé un contrat avec l' ESA ( Agence Spatiale Européenne ), qui fait office de superviseur du projet Galileo, pour la construction de l'un des centres de contrôle et de pilotage des satellites en Nouvelle-Calédonie.

A terme ( 2012-2013 ), une constellation de trente satellites ( et trois de secours ) fournira des services de positionnement qui seront essentiellement exploités pour des services civils ( trafic aérien et maritime, secours d'urgence, GPS autonomes ) et permettront de ne plus compter uniquement sur le système GPS américain.


Gros chantier pour TDF
TDF s'occupera donc de la mise en place de l'un des sites de contrôle des satellites, avec une première étape de construction du site du mois d'octobre 2009 à juin 2010 et une participation à l'installation des antennes jusqu'en septembre 2010.

La société française aura ensuite à gérer la phase opérationnelle, à partir d'octobre 2010, qui consiste en " l'hébergement des équipements Galileo, l'entretien, la maintenance et le gardiennage du site et des infrastructures, ainsi qu'un support à l'installation d'autres antennes, dont une antenne parabolique TTC ( Telemetry, Tracking and Command ) de 13 mètres de diamètre. "

TDF peut ainsi proposer son expertise dans le cadre d'un projet de grande ampleur et de dimension internationale. Si deux satellites de test sont déjà en orbite, les premiers éléments de la constellation doivent être lancés dès 2010.