L'année 2009 a été particulièrement difficile pour le secteur des serveurs, plombé par la crise économique mondiale et la frilosité des entreprises, préférant reporter leurs dépenses informatiques en attendant des jours meilleurs.

C'est en 2010 que la bascule s'est effectuée, dans un contexte de reprise économique et de plus grande confiance des entreprises. Logiquement, le marché des serveurs en a profité et affiche une croissance des livraisons de 17%, soit 8,8 millions de systèmes livrés, et de 13% en valeur, à 48,8 milliards de dollars, selon Gartner.

Sur le dernier trimestre 2010, les livraisons ont progressé de 6,5% sur un an tandis que le marché a connu une croissance de 16,4% en valeur. La relance des cycles de remplacement des matériels dans les entreprises et l'arrivée de nouveaux processeurs chez les fondeurs Intel et AMD ont participé à cette embellie.


HP, IBM et Dell mènent la danse
Serveurs lames et nouvelles configurations x86 ont le plus profité de cette croissance, tandis que les serveurs Unix RISC / Itanium continuent de rester à la traîne. Côté mainframes, l'introduction des System Z a permis à IBM de bien progresser au dernier trimestre, lui permettant de prendre la tête du marché en valeur.

Toutes les zones géographiques ont profité de la croissance du marché des serveurs en 2010, à l'exception du Japon. Sur l'ensemble de l'année 2010, c'est HP qui domine, à la fois en valeur  ( de très peu par rapport à IBM ) et en livraisons.

Dell profite de sa forte présence sur le marché professionnel pour afficher les plus fortes progressions et bien se positionner dans le Top 3 mondial. Pour les mêmes raisons, le groupe américain avait été l'un des plus durement touchés par la crise économique.