Les premiers réseaux 4G français ont démarré fin 2012 mais c'est au printemps 2013 que les choses sérieuses ont commencé avec un plus grand choix de terminaux et notamment quelques smartphones phares fortement mis en avant à l'achat des forfaits mobiles 4G.
De fait, l'offre d'appareils compatibles 4G s'est bien enrichie, élément essentiel pour les opérateurs pour séduire les clients et assurer une diffusion rapide des terminaux, alimentant l'utilisation des réseaux 4G quand la couverture le permet.
Les opérateurs ont appris de leurs déboires sur les débuts de la 3G avec une offre de smartphones qui a mis du temps à se constituer et qui avait freiné l'usage des réseaux. Or ici, il faut faire vite pour être le premier sur la 4G et capter les clients.
Et c'est bien ce que constate l'institut GfK en affirmant que les ventes de smartphones 4G ont été multipliées par 6 en l'espace d'un an, représentant d'ici la fin de l'année un volume de 3 millions d'unités sur les 16 millions de smartphones qui devraient s'écouler en 2013 en France.
L'offre représente une trentaine d'appareils différents avec des prix s'établissant sur le milieu et le haut de gamme, le prix moyen du smartphone 4G restant autour de 572 € nu, ce qui reste encore plutôt élevé, mais qui devrait assez vite baisser d'ici 2015.
Cette adoption massive de smartphones 4G par les consommateurs signale-t-elle un appétit pour le très haut débit mobile ? L'institut GfK est forcé de constater que...non : "le marché de la mobilité revendique une nouvelle fois son dynamisme même si cette croissance spectaculaire des ventes de smartphones 4G s'interprète davantage par l'acquisition de produits haut de gamme à l'occasion de Noël que la souscription d'abonnements 4G chez les opérateurs", note-t-il.
Les consommateurs achètent donc ces terminaux pour la richesse de leurs fonctionnalités et parce que c'est le dernier produit sorti, mais pas tellement en vue de bénéficier du très haut débit mobile, faisant dire au directeur général adjoint de GfK Consumer Choices France François Klipfel que "les opérateurs devront enseigner aux consommateurs tous les bénéfices de cette nouvelle expérience pour convertir les 8,6 millions de possesseurs de smartphones 4G en 2014."
L'étude va ainsi dans le sens des enquêtes consommateurs précédentes montrant que le chemin est encore long pour que les abonnés mobiles se ruent sur les forfaits 4G. La question de la couverture reste toujours sensible et c'est sans doute à partir de l'année prochaine que les couvertures deviendront plus fournies, à l'exception de Bouygues Telecom qui propose déjà une couverture plus étendue mais en s'appuyant sur l'astuce de la bande 2G 1800 MHz reconvertie.
Il reste que la démocratisation des smartphones 4G dans la population reste une bonne chose pour les opérateurs qui peuvent espérer un basculement rapide de ces utilisateurs à l'occasion du renouvellement de leur forfait ou de promotions, ou simplement quand le prix des forfaits sera revu à la baisse.
Par ailleurs, l'institut GFK estime que les tablettes vont avoir un rôle à jouer dans la démocratisation de la 4G. Eléments de consommation des contenus dématérialisés comme la VOD, elles peuvent contribuer à faire basculer les consommateurs vers les avantages du très haut débit mobile.
Les analystes notent que les tablettes 7" ont représenté 29% des volumes en France au deuxième trimestre 2013 tandis que les tablettes 8" ont concerné 19% de ces mêmes volumes, soit 8 fois plus que l'an dernier. C'est sur ce créneau des tablettes 8" que GfK estime que la 4G a le plus de chances de se développer sur tablette.