Au-delà du GPS américain, les grands systèmes de navigation par satellite ( GNSS ) se mettent progressivement en place. Le système russe Glonass est opérationnel ( mais pas exempt de quelques défauts ), le projet européen Galileo, dont l' ESA vient de désigner les sociétés responsables des premières tranches des travaux, et le système Compass / Beidou, initié par la Chine, en sont quelques exemples.

Et pendant que Galileo voit son lancement opérationnel repoussé à 2014, le système Compass / Beidou reste calé sur un horizon 2012. Un troisième satellite géostationnaire vient d'ailleurs d'être lancé pour participer à la constellation de 5 satellites géostationnaires et 30 non stationnaires que doit compter le projet définitif.


Opérationnel dès 2012
GNSS Compass Beidou 02 Porté par un lanceur également de conception chinoise, ce nouveau satellite démontre le savoir-faire du pays en matière de technologies spatiales et rappelle les énormes enjeux économiques de l'apport de signaux de géopositionnement ( voir notre dossier ). Un site officiel concernant le projet Compass / Beidou vient d'ailleurs d'être mis en ligne ( en chinois uniquement ) pour en expliquer le fonctionnement et les retombées attendues.

Le système, qui vise à couvrir l'ensemble de la zone Asie-Pacifique d'ici 2020, proposera deux types de signaux, l'un ouvert et l'autre commercial. Un signal militaire sera également fourni pour le guidage des missiles et les systèmes de défense anti-missile. Il permettra à la Chine de se passer du système GPS américain et des incertitudes d'accès au signal en cas de conflit.

Par ailleurs, une coopération avec les autres grands systèmes de navigation par GPS est recherchée, de manière à pouvoir s'épauler en cas de défaillance majeure de l'un d'entre eux.