Cela fait 10 ans que Google a lancé une petite révolution sur le marché avec le Chromecast, un dongle HDMI connecté à Internet qui propose de transformer n'importe quel écran en téléviseur intelligent. Le module propose d'accéder à une interface spécifique ouvrant la porte aux applications Android TV et notamment aux services de SVOD ou au streaming de contenu depuis son smartphone ou PC.
Un succès phénoménal basé sur une violation de brevets
Lancée en juillet 2013, la première version du Chromecast est un succès immédiat sur un marché qui ne propose encore que très peu de téléviseurs connectés. Par la suite, on verra arriver plusieurs versions du Chromecast, mais plus globalement une intégration native d'Android TV et de services connectés dans les écrans, jusqu'à une émulation du service Chromecast dans certains boitiers de fournisseurs d'accès à Internet. Reste qu'à 35 dollars lors de sa sortie, l'idée de transformer son simple écran en smart TV séduit les foules...
Ce succès, Google va devoir le payer aujourd'hui puisque c'est justement à la date anniversaire du Chromecast qu'un jury fédéral du Texas a établi que le géant du net était coupable de violation de brevets au coeur de son petit dongle.
Poursuivi par Touchstream Technologies depuis plusieurs mois, Google était accusé d'avoir exploité 3 des brevets déposés depuis 2010 par la startup. Ces brevets sont au coeur du concept même du Chromecast puisqu'ils concernent la possibilité de déplacer de la vidéo depuis un petit appareil comme un smartphone vers un plus grand (téléviseur). Par ailleurs, Google a rencontré les équipes de Touchstream en 2011, soit deux années avant le lancement du Chromecast, sans donner suite à quelconque collaboration... Dans les faits, Google aura simplement rencontré la marque pour une présentation des technologies, les a recopiées honteusement et a choisi de lancer son produit sans aucun accord impliquant une rémunération vers TouchStream Technologies.
Le procès trouve donc une issue favorable pour le plaignant qui recevra une enveloppe conséquente de 338.7 millions de dollars de la part de Google, qui a bien évidemment fait appel de la décision.