Apple et son système d'exploitation mobile iOS sont peut-être partis les premiers et ont bouleversé le marché mais c'est Google et Android qui sont maintenant en train de redéfinir l'industrie mobile. Avec désormais plus de 70% de présence mondiale dans les smartphones et plus d'un million d'activations d'appareils chaque jour, l'OS mobile de Google est partout.
Pour Eric Schmidt, président du conseil d'administration, il est même possible de faire une analogie avec le succès de Windows de Microsoft dans sa conquête des PC dans les années 1990 et qui l'a conduit à devenir la référence du marché, réduisant la présence d'Apple et de son propre OS à un marché de niche.
Le même scénario serait donc en train de se dérouler dans l'espace mobile et Eric Schmidt ne craint pas de dire qu'Android est en train de gagner cette bataille d'influence bien que selon un modèle différent, alors que Google ne tire pas de droits de licence de la fourniture de l'OS mobile.
Différence de modèle
Les revenus sont générés par la suite par la publicité mobile et plus la base d'utilisateurs est large, plus Google en profite. L'industrie mobile se dirigerait donc vers une évolution rappelant celle des OS pour PC il y a quelques années mais sur des bases différentes et grâce à l'ouverture de la plate-forme.
Eric Schmidt en profite pour désamorcer la critique qui pourrait être faite sur le danger d'un monopole sur le secteur en affirmant que si le but du jeu est d'obtenir la plus grosse part de marché, elle ne sera jamais totalement aux mains et sous le contrôle exclusif d'un seul acteur du fait justement de son ouverture.
On pourrait toutefois faire remarquer que le modèle économique suivi par Apple ne suit pas les mêmes règles et peut se satisfaire d'une part de marché beaucoup plus faible grâce à un contrôle étroit de son écosystème et surtout des flux de revenus générés.
Mais il est certain qu'avec une telle masse critique, Android est désormais bien parti pour constituer la passerelle idéale pour greffer une multitude de services et assurer des jonctions avec d'autres pans de l'industrie à l'heure des interactivités et connectivités qu'offriront l'Internet des objets.