Le changement de directeur financier chez Google, qui passe de Patrick Pichette à Ruth Porat, intervient à un moment où le géant de Mountain View n'a jamais dépensé autant dans des projets de recherche d'envergure.
Le contrôle des coûts est d'ailleurs l'un des éléments sur lesquels la nouvelle directrice financière est attendue. Car si les dirigeants ont régulièrement vanté la culture de l'échec qui permet de tester diverses idées et concept avant de trouver une solution efficace, la difficulté reste de savoir quand persévérer et quand cesser de s'acharner.
Car si certains projets innovants ont ou vont percer, d'autres n'ont pas vraiment réussi à s'imposer, comme dans le cas des lunettes connectées Google Glass ou des tentatives autour des drones de livraison.
Or, indique le Wall Street Journal, certains observateurs suggèrent que Google se rapproche dangereusement de son investissement optimal en R&D, c'est à dire générant le meilleur retour sur investissement par rapport au temps d'émergence des projets et aux coûts engagés, et au-delà duquel l'entreprise commence à perdre en efficacité sans une rationalisation de son effort de recherche.
Ainsi, si la culture de l'essai/erreur est prônée, ces mécanismes évitent de sombrer dans des impasses stériles et permettent de passer à l'étude d'autres idées et concepts, diluant les risques sur le temps passé sur les projets et les investissements réalisés.
Si des projets rendus publics poursuivent leur développement, comme le projet ARA de téléphone modulaire ou le projet Tango de cartographie 3D, d'autres ont été abandonnés, comme un dispositif devant réduire la consommation d'énergie des appareils mobiles mais qui n'a jamais atteint l'objectif prévu ou une technologie d'optimisation sonore laissée de côté après que Google a finalement choisi de prendre une licence auprès d'un fournisseur.