Google Books continue de déchaîner les passions. Aux États-Unis, l'accord signé en octobre 2008 avec les représentants des auteurs et éditeurs doit passer par la case toilettage en vue de l'obtention de l'aval de la justice. Le 9 novembre prochain, un accord amiable remanié sera ainsi présenté.

Cet accord a provoqué la levée de boucliers de concurrents comme Amazon ou Microsoft qui craignent un monopole dans le domaine de la numérisation et de l'exploitation des livres, tandis que l'Europe a également donné de la voix avec notamment la France et l'Allemagne. Google a bien pris quelques engagements auprès de la Commission européenne, mais visiblement l'Allemagne n'est pas rassurée. Une polémique qui laisse de côté le projet européen Europeana où les choses ont visiblement été accomplies dans les règles de l'art, celui du respect des droits d'auteur.

Quelques jours avant l'ouverture de la Foire du Live de Francfort, c'est la chancelière allemande en personne qui a pris la parole pour critiquer vivement Google Books. Selon des propos rapportés par Reuters, Angela Merkel a fait part d'une " position claire " du gouvernement allemand : " les droits d'auteur doivent être protégés sur Internet. […] C'est pourquoi nous rejetons la numérisation si on ne tient pas compte de cette protection, comme le fait Google ".

En France, le groupe La Martinière a porté plainte contre Google pour contrefaçon et atteinte à la propriété intellectuelle ( voir notre actualité ). Le verdict est attendu pour le 18 décembre 2009.