Google-carte-censure Après son coup d'éclat en Chine et le tour de passe-passe lui permettant de ne plus censurer son moteur de recherche, Google a visiblement décidé de faire preuve d'une forme de transparence. C'est ce qu'il revendique tout du moins en mettant en ligne une carte des requêtes gouvernementales qui lui ont été adressées. Des requêtes pour demander la suppression d'un contenu.

Directeur juridique de Google, David Drummond souligne que la censure gouvernementale sur le Web augmente rapidement, elle va du " blocage total et du filtrage des sites, aux décisions de justice limitant l'accès à l'information et aux législations forçant les entreprises à s'auto-censurer ".

Pour autant, il indique qu'il n'y a rien de surprenant aux requêtes gouvernementales visant à faire supprimer du contenu. " Beaucoup de ces requêtes sont entièrement légitimes, comme les requêtes pour la suppression de contenu pornographique impliquant des enfants ".

La carte qui sera actualisée tous les six mois, présente des données portant sur la période de juillet à décembre 2009. Au cours de cette période, la France a par exemple formulé moins de 10 requêtes afin de demander la suppression d'un contenu. Google a obtempéré pour 66,7 % des ces requêtes. Dans le classement, c'est le Brésil qui arrive en tête avec 291 requêtes, suivi par l'Allemagne ( 188 ), l'Inde ( 142 ) et les États-Unis ( 123 ). Au Brésil, ces requêtes ont principalement porté sur le réseau social Orkut de Google qui y est très populaire. Aux USA, elles ont majoritairement concerné YouTube et le moteur de recherche.

À côté des ces requêtes de censure, Google donne aussi le nombre de demandes d'informations sur des comptes d'utilisateurs. Des demandes essentiellement formulées dans le cadre d'enquêtes de police. Les chiffres sont alors plus importants avec 3663 demandes pour le Brésil, 3580 pour les USA ou encore 846 pour la France. Google fournira prochainement des détails sur son obéissance à ces demandes.

On notera que pour la Chine, un gros point d'interrogation demeure : secret d'État selon les responsables chinois.