La firme de Mountain View avait profité d'une décision de la Cour de justice de l'Union européenne pour modifier sa politique d'affichage des liens sponsorisés, et d'adapter ainsi en Europe ce qui était déjà en vigueur aux États-Unis.

Depuis le 14 septembre 2010, Google permet ainsi aux annonceurs d'acheter aux enchères des mots clés correspondant à des marques de leurs concurrents. Les propriétaires des marques ne peuvent plus empêcher une telle pratique comme c'était le cas auparavant.

Fin 2010, l'Union des annonceurs, l'Union des Fabricants, le Syndicat de la presse quotidienne nationale et le Syndicat de la presse magazine avaient écrit au PDG de Google pour faire par de leur inquiétude à ce sujet.

Selon eux ce changement de politique est " source de développement de situations illégales - actes de parasitisme, de concurrence déloyale ou de contrefaçon, risque de confusion pour le consommateur en recherche de références fiables - face auxquelles Google ne peut rester sans réponse ".

La réponse de Google est venue cette semaine. Google s'est engagé à répondre aux plaintes pour contrefaçon et abus d'AdWords dans un délai de 24 heures. Une page d'aide permettra par ailleurs de trouver des formulaires afin de rapporter des abus.

Comme pour montrer sa bonne foi, Google précise avoir fermé sur les six derniers mois de l'année 2010 de l'ordre de 50 000 comptes AdWords pour des tentatives de publicité sur des produits contrefaits.

La firme de Remond a également indiqué qu'elle va travailler plus étroitement avec les propriétaires de marques afin d'identifier les contrefacteurs et mieux les exclure du programme AdSense ( publicité contextuelle ).