Google continue d'œuvrer pour le bien du Web. Somme toute logique quand on y est autant présent, et ce qui profite au Web profite finalement à Google. Une sorte d'échange de bons procédés. La firme de Mountain View a ainsi annoncé jeudi le lancement de son propre service DNS à accès gratuit : Google Public DNS.
Le protocole DNS pour Domain Name System est un élément essentiel de l'infrastructure de l'Internet qui permet de faire la correspondance entre une obscure adresse IP et un nom de domaine beaucoup plus explicite pour le commun des utilisateurs. À chaque visite d'un site Web via un navigateur, une recherche DNS est opérée. Une recherche ou plutôt des recherches avant qu'une page un tantinet complexe ne soit chargée dans son intégralité. Selon Google, un utilisateur génère des centaines de requêtes DNS chaque jour et son expérience de navigation s'en trouve ralentie.
De manière générale, ce sont les fournisseurs d'accès à Internet qui prennent en charge le service DNS pour l'abonné en sollicitant les serveurs gérés par des organismes comme l'ICANN avec l'extension mondiale .com. Avec Google Public DNS, Google veut prendre la main en effectuant le travail du FAI.
Avec un procédé de préchargement ( prefecthing ), Google Public DNS est en mesure de répondre rapidement à plusieurs requêtes DNS : " avant la fin de vie ( TTL ) d'un enregistrement, nous le rafraîchissons constamment, de manière asynchrone et indépendamment des requêtes des utilisateurs pour un grand nombre de domaines populaires ".
Rapidité mais aussi sécurité avec l'implémentation d'une méthode de protection contre les attaques d'empoisonnement du cache DNS. Google Public DNS n'offre pas pour autant une protection contre les malwares. Le service de Google n'opère d'ailleurs aucune sorte de filtrage ou de blocage. Pas de redirection non plus en cas de faute de frappe pour un service qui se veut en conformité avec les standards DNS.
Impliquer encore un peu plus Google dans sa navigation Web peut donner quelques sueurs froides, et toujours ce risque d'une dérive Big Brother à laquelle Google répond en indiquant que l'information seulement strictement nécessaire est retenue. Les logs temporaires qui contiennent les adresses IP sont supprimés dans un délai de 24 à 48 heures, tandis que les logs retenus plus longtemps ( pour des raisons de sécurité et pour améliorer le service ) sont anonymisés. Quoi qu'il en soit, il n'y a pas de corrélation avec d'autres services ( recherche Web, publicité ), assure Google.
Google n'est pas le seul à proposer un tel service et il existe notamment OpenDNS. Également gratuit, OpenDNS opère par contre une redirection en cas d'erreur de saisie avec l'apparition de publicités.
Pour l'heure, Google Public DNS est encore au stade de l'expérimentation. À tester en entrant dans les paramètres DNS de sa configuration réseau l'adresse de l'un des deux serveurs disponibles : 8.8.8.8 ; 8.8.4.4.
Toujours pour accélérer le Web, Google a présenté le mois dernier son projet SPDY.
Publié le
par Jérôme G.
Journaliste GNT spécialisé en nouvelles technologies
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