Jusqu'à présent, il est considéré que les plateformes en ligne et plus particulièrement les réseaux sociaux ne sont pas responsables des contenus affichés et partagés par leurs utilisateurs. Les réseaux procèdent ainsi à une modération en fonction de leurs conditions générales d'utilisation, et en fonction des demandes éventuelles d'ayants droit ou des autorités.

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La responsabilité des plateformes n'est alors engagée que si elles ne respectent pas les délais imposés par les autorités, ce que précisait ainsi récemment l'Allemagne à Facebook, accusé de prendre son temps pour faire disparaitre certains contenus en rapport avec du harcèlement ou du terrorisme.

Le Brexit devrait permettre au Royaume-Uni d'aller beaucoup plus loin. En dehors des accords de législation européenne, le pays pourrait, sous l'impulsion du secrétaire d'État à la Culture, aux Médias et au Sport, Karen Bradley, rendre Facebook et Google responsables des publications de leurs utilisateurs.

L'objectif est ainsi de contraindre les réseaux sociaux à prendre les devants pour mettre en place des filtres ou une modération plus active et réactive afin d'éviter les dérives. En considérant que toute publication pourrait impliquer des sanctions aux réseaux sociaux, ces derniers n'auront d'autre choix que d'imposer la validation ou la vérification de chaque message, au risque de tomber dans la censure aveugle et la perte d'instantanéité.