La multiplication des objets connectés porteurs d'un dispositif d'enregistrement, sous forme de lunettes, de montres ou de bracelets connectés pourrait devenir un cauchemar pour les exploitants de salles de cinéma qui craignent de voir les films projetés piratés et diffusés sur des plates-formes de partage.
Qu'importe si ces nouveaux gadgets ne possèdent pas encore vraiment les capacités d'enregistrer un film à la volée, les exploitants prennent les devants en souhaitant interdire leur présence dans les salles de cinéma.
Réunies à l'occasion d'un événement en Floride, les deux associations ont demandé une tolérance zéro vis à vis des utilisateurs portant des gadgets susceptibles de réaliser des enregistrements pirates.
La dernière révision de leur guide de bonnes pratiques stipule désormais que "tout individu qui refuse d'éteindre son appareil capable d'enregistrer ou qui a oublié de le faire doit être prié de sortir", même si l'application stricte de cette mesure reste à l'appréciation des propriétaires de salles de cinéma.
Les lunettes Google Glass ne sont pas directement citées par la MPAA et la NATO mais elles restent emblématiques des craintes des deux associations. Et si ces premières versions permettraient difficilement de pirater un film en l'enregistrant depuis la salle, les progrès qualitatifs seront rapides du fait de l'effervescence du secteur.
La bataille s'annonce cependant difficile à mener, alors que les gadgets connectés s'apprêtent à envahir le quotidien des utilisateurs et à être portés tout au long de la journée, et même la nuit. Les interdire pourrait même avoir un effet contre-productif. Il faudra sans doute à terme imposer d'autres moyens comme le brouillage ou le verrouillage de la fonctionnalité d'enregistrement pour réconcilier tout le monde.