Comme déjà évoqué à plusieurs reprises dans nos colonnes, le passage à la norme IPv6 est devenu une nécessité. Selon le protocole de communication IP dans sa version 4 actuellement massivement utilisé, une adresse IP est codée sur 32 bits, pour 4 octets allant de 0 à 255, ce qui offre 232 ou près de 4,3 milliards d’adresses possibles pour identifier une machine sur l’Internet par exemple. Malgré l’importance de ce chiffre, la pénurie commence à se faire sentir et ainsi, selon l’IANA (Internet Assigned Numbers Authority), en 2010, il n’y aura plus d’adresses IP libres.

Pour contourner cette limite inhérente à IPv4, la solution passe par l’adoption du protocole IPv6 où le codage des adresses s’effectue sur 128 bits au lieu de 32, et donc un nombre quasi illimité d’adresses (2128). Nous sommes en 2008, et il est donc grand temps d’agir. L’idée fait de plus en plus son chemin avec des initiatives qui se multiplient. L’autorité de régulation de l’Internet, ICANN, a d’ailleurs annoncé en février l’arrivée d’IPv6 au cœur du système mondial de l’Internet via sa mise en œuvre dans 6 des 13 serveurs DNS racines dont elle a la charge, d’où la possibilité pour ces serveurs de traiter une requête au format IPv6 et de la traduire en nom de domaine.


Google en apôtre de l'IPv6
En tant que moteur de recherche le plus utilisé au monde, Google se sent également investi d’une mission de sensibilisation à ce niveau, et y va de sa propre initiative en proposant une version de son moteur uniquement accessible en IPv6, ipv6.google.com. Pour pouvoir tirer parti de cette mouture spécifique, il faudra donc prouver son engagement en faveur de IPv6 et son adoption, condition sine qua non afin de l’utiliser.

L’adoption d’IPv6 est en marche et Google à l’instar d’autres sociétés montrent l’exemple.