Après des années de rumeurs, Google pourrait bien finalement devenir un opérateur mobile de type MVNO (opérateur mobile virtuel), c'est à dire ne possédant pas son propre réseau d'antennes mais louant des capacités à d'autres opérateurs.
Selon le Wall Street Journal, c'est avec les opérateurs US Sprint et T-Mobile US que le géant de Mountain View négocie, même si son modèle économique serait clairement de dépasser le fonctionnement classique du marché reliant un utilisateur à un unique opérateur.
Le projet de Google donnerait en effet la possibilité de basculer vers le meilleur réseau disponible, celui cellulaire de Sprint ou de T-Mobile, et celui des hotspots WiFi, afin d'assurer toujours le meilleur débit disponible.
Google pourrait lancer son offre dès le premier semestre 2015, avec une portée nationale, même si les premiers lancements, qui avaient été prévus en octobre 2014, ont déjà été reportés.
Déjà inquiets depuis plusieurs années de voir Google tourner autour des fréquences mobiles, lancer des smartphones et des tablettes avec des prix de rupture (un peu moins cette année avec les Nexus 6 et 9) et chercher à s'inviter dans leur secteur, il reste à voir si l'initiative, qui consiste une nouvelle fois à faire des opérateurs des fournisseurs de tuyaux en les dépossédant d'une relation client privilégiée, parviendra seulement à s'implanter et durer.
L'arrivée de Google pourrait en outre initier une nouvelle guerre des prix que les opérateurs US voient d'un mauvais oeil, même si ce ne serait pas le but premier du projet. Or dans le même temps, le groupe de Mountain View a besoin des opérateurs mobiles pour maintenir la domination d'Android sur le marché.
Entre Apple et sa carte SIM programmable pour tablettes iPad et Google devenant une sorte de méta-opérateur mobile faisant appel à plusieurs réseaux, c'est la relation directe entre les opérateurs télécoms et leurs clients qui est mise à mal.