Comme Microsoft, qui a récemment soldé ses comptes en France, Google fait partie de ces mastodontes dont les optimisations fiscales sont décortiquées et finissent tôt ou tard par donner lieu à des ajustements.
Le géant de la recherche en ligne vient en effet de conclure un accord avec l’administration fiscale britannique concernant des arriérés d’impôts pour les dix dernières années. Il va ainsi verser 130 millions de livres sterling, l’équivalent de 171,3 millions d’euros.
Si la somme n’est pas anodine, elle est perçue comme un "traitement de faveur" par certains spécialistes, au regard des revenus du groupe nord-américain. Prems Sikka, professeur de comptabilité à l'université d'Essex, déplore par exemple le fait que, ajustement inclus, le taux d’imposition par rapport aux revenus réels reste inférieur à 5 %.
De son côté, Google n’y voit pas une punition, mais une "évolution" dans le cadre "de débats" autour de "la taxation des entreprises multinationales", sachant qu’il a accepté en parallèle que son imposition au Royaume-Uni fasse l'objet d'une nouvelle méthode de calcul.