Le 22 août, le juge fédéral Jose Marcos Lunardelli donnait à Google jusqu'au 28 septembre pour se plier à cette décision. Aujourd'hui, l'on apprend par la porte-parole de la firme de Mountain View, Debbie Frost, que Google engagerait un recours pour expliquer pourquoi le groupe ne peut se plier à cette décision.

" Nous avons fourni et nous continuerons à fournir aux autorités brésiliennes les informations concernant les utilisateurs qui ont abusé du règlement du service  Orkut, si leurs requêtes sont raisonnables et suivent une voie légale. " a t-elle indiqué à Sao Paulo.

" C'est et cela a toujours été notre intention de coopérer dans des enquêtes criminelles, autant que possible, tout en étant très attentif à l'équilibre entre les intérêts de nos utilisateurs et les demandes des autorités. " a t-elle ajouté.

Google affirme que sa division brésilienne, menacée de fermeture, ne peut pas fournir les informations requises car les données d'Orkut se trouvent stockées aux Etats-Unis dans les quartiers généraux du groupe. Et le numéro un de la recherche web a toujours indiqué vouloir coopérer si les requêtes n'enfreignaient pas lois états-uniennes, a estimé Frost.

En août, Lunardelli avait nié cet argumentaire, indiquant dans sa décision écrite " qu'il n'est pas adéquat que les données soient stockées aux Etats-Unis, dès lors que toutes les photographies et messages concernés par l'enquête proviennent des Brésiliens, grâce aux connexions Internet du territoire national. "

Le groupe Google a par ailleurs indiqué qu'il s'était déjà plié à 40 demandes similaires de la part des autorités brésiliennes. Orkut est une plate-forme communautaire sur invitation qui connaît un fort succès au Brésil avec 8 millions d'utilisateurs soit un quart des brésiliens connectés à Internet.