Ce mardi, Google a finalement présenté au public sa " Google Car ", ou du moins le prototype d'une nouvelle génération de voiture. À ce jour, les véhicules autonomes en test sur les routes du Nevada ou de Californie sont des véhicules de série ( Toyota Prius ou Lexus RX) lourdement modifiés pour accueillir l'ensemble des systèmes permettant à la voiture de se gérer toute seule.
Désormais, Google confirme sa volonté de partir d'une base nouvelle et de proposer une véritable nouveauté sur le secteur automobile au travers d'un véhicule original.
Et l'originalité commence surtout par la disparition tant des pédales que du volant. Google confirme ainsi souhaiter proposer un véhicule véritablement autonome, et pas seulement une aide à la conduite. Un choix risqué quand les lois actuelles imposent au géant du Net d'avoir un chauffeur au poste de pilotage de ses véhicules tests. Mais le risque est aussi de voir se détourner une partie des utilisateurs qui restent méfiants quant à ce type de technologie ou plus largement ceux qui souhaiteraient continuer à pouvoir reprendre la main et simplement conduire pour se détendre et se laisser guider par la route et les paysages qui s'offrent devant eux.
Quoi qu'il en soit, le véhicule présenté par Google se veut assez simple en termes de design, et il s'agit d'une petite citadine n'offrant pour l'instant que deux places. Avec une vitesse limitée à 40 km/h, Sergey Brin a assuré qu'aucun accident n'avait été constaté avec le prototype pour l'instant. Il faut dire qu'à cette vitesse, l'informatique embarquée a tout le temps de traiter les données et le véhicule s'offre une grande marge de manoeuvre pour réagir en fonction des situations.
Google a annoncé souhaiter produire 100 véhicules de ce type, qui devraient faire l'objet de tests sur route dans les années à venir. On ne sait actuellement pas si le concept amènera à la commercialisation directe d'un véhicule produit par Google. Cela fait quelques années déjà que le géant du Net tente sans y parvenir à vendre son projet à des constructeurs automobiles. Or, pour l'instant, aucun constructeur ne semble intéressé par le projet sauf ceux ayant décidé de produire leurs propres véhicules autonomes.
Pour autant, Google espère toujours voir ses véhicules 100 % autonomes arriver sur le marché d'ici 2020. Si les limites techniques ne sont plus d'actualité pour faire d'un véhicule sans chauffeur une réalité, la question du cout reste une problématique quant à la logique de commercialisation du produit : les scanners à 360 degrés et autres capteurs risquent d'amener ces véhicules nouvelle génération dans des sphères jamais atteintes.
Autre obstacle à envisager dans les années à venir pour les constructeurs de ces types de véhicules : le cadre législatif encore inexistant ou très contraignant. Mais des premiers ont été réalisés de ce côté ces derniers mois et d'autres sont attendus dans les années à venir.