C'est une question qui revient. Face à l'ultra-domination de Google dans la publicité en ligne et sa capacité à empêcher l'émergence de la concurrence par sa main-mise sur toutes les couches du secteur, faut-il découper la firme en deux pour séparer ses activités publicitaires du reste de ses services ?

Le ministère américain de la Justice a déjà évoqué l'idée et il pourrait être rejoint par l'Union européenne alors qu'une nouvelle plainte pour abus de position dominante dans la publicité en ligne doit être officialisée sur le Vieux Continent à l'issue d'une procédure ouverte en 2021 sur les technologies de publicité en ligne, selon le Wall Street Journal.

Google tout-puissant dans la publicité en ligne

Le constat est le même et a déjà donné lieu à des sanctions : le contrôle de Google est quasi-total à tous les niveaux et ses services en ligne lui assurent de pouvoir vendre des espaces publicitaires sans laisser de place à l'émergence d'une concurrence.

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Google a déjà été sanctionné pour abus de position dominante dans la publicité en ligne et pour d'autres problèmes (pratiques anticoncurrentielles sur les comparateurs de prix, Android, AdSense...) mais rien ne change vraiment et l'entreprise conteste ce qui lui est reproché en vantant plutôt l'optimisation et l'efficacité de ses outils qui n'auraient pas d'équivalents.

Dernier recours face aux abus

L'entreprise sait aussi sans doute que les scissions d'entreprise sont rares car très compliquées à faire appliquer. Le cheminement est très long et largement contestable à toutes les étapes.

Certains en sont passés par là, comme AT&T, d'autres, à l'instar de Microsoft, y ont échappé de peu. Dans le cas de Google, la multiplication des affaires et des jugements sur l'abus de position dominante en matière de pratiques publicitaires nourrit la volonté d'une scission puisque les sanctions (8,2 milliards d'euros réclamés dans les différentes plaintes de l'UE tout de même, rappelle le journal Les Echos) ne semblent pas être en mesure de changer la donne. Mais cela veut dire aussi s'engager dans des années de batailles juridiques.

Source : Les Echos